Evelyne Lecloux, une judokate passionnée

« Le Judo est-il plus un loisir pour toi ou est-ce plus sérieux ? »

Un peu des deux. J’éprouve un profond plaisir à me rendre au club, à voir mes compagnons de sport. Il y a toujours une super bonne ambiance. Ça me fait toujours plaisir d’aller au judo. Rien que de m’habiller pour le judo et de monter sur le tatami, je me sens très heureuse. En compétition, si j’ai bien travaillé et que je suis extrêmement motivée, rien ne peut m’arrêter dans ma passion. J’y participe avec l’envie de me donner à fond et pas de gagner à tout prix parce que même la défaite te fait progresser. La compétition est une énorme ambiance. Il y a des joies, des cris, des pleurs aussi. On éprouve plein de sentiments qu’on partage avec les autres. Sur le tatami, tout le monde te regarde, mais tu es seul. Tu te retrouves dans ton univers de mouvements. Tu fonces et tu donnes le max. Donc, je le fais pour la compétition et pour m’amuser.

« Tu as participé à beaucoup de compétitions ? »

J’en ai fait énormément. À côté des grandes compétitions, il y a aussi les petites amicales. J’ai fait les championnats qui sont beaucoup plus importants avec des titres. Ils te permettent de te faire connaitre car au plus on participe à des championnats et à des compétitions, au plus on nous remarque. Et les grandes organisations de judo peuvent te piocher pour un prochain championnat d’Europe, même du monde. Ce qui permet d’en faire un métier.

« Tu as remporté beaucoup de victoires dans ces compétitions ? »

Oui, ‘évidemment’ (rire). J’en ai gagné pas mal. J’ai surtout fait les championnats de 2008. J’ai été première au championnat du Brabant. Pour les régionales, j’ai fini quatrième. Au championnat de Belgique, j’ai été cinquième, à une place du podium. J’étais assez déçue mais ça m’a permis de progresser. C’est une expérience à vivre. L’année passée, j’étais blessée et je n’ai pas pu participer aux championnats. Mais, l’année prochaine, j’espère pouvoir y participer. Je me suis un peu affaiblie pendant les précédentes vacances mais 2010 est mon année des bonnes résolutions et je compte me replonger des les compétitions.

« Tu te vois encore faire du judo dans l’avenir ? »

Oui, tant que j’en suis encore capable physiquement, je continue. Le judo cause parfois des blessures sur le corps, je suis un peu cassée de partout. Mais, tant que mon corps tient encore le coup, je continue. Et tant qu’il n’a pas quelque chose pour m’arrêter, je continue le judo. Même quand je suis blessée, je vais aux entrainements. C’est plus fort que moi. Je ne vais pas m’y consacrer à cent pour cent puisque j’ai d’autres projets professionnels. Mais, le judo reste important pour moi. Mon rêve, c’est d’aller aux jeux olympiques mais c’est un trop gros rêve. C’est très haut dans l’échelle. Dans ce cas, ça demande un énorme investissement. Il faut remporter les championnats d’Europe junior et les championnats du monde.

« Tu n’as jamais eu envie d’abandonner le judo ? »

Ces temps-ci, j’ai eu souvent l’envie d’arrêter. Mais, je ne peux pas. C’est plus fort que moi. Le judo fait partie de ma semaine. J’ai deux entrainements par semaine, le mercredi et le vendredi, 19h30 à 20h40 et 19h à 20h30. Et lorsque je n’y vais pas, je sens qu’il y a un vide, quelque chose que j’ai oublié de faire qui me procure un bien fou. Et si je me force à y aller, lorsque j’en ressors, je suis toujours heureuse de m’être obligée à y aller.

« Raconte-moi ton meilleur moment au Judo. »

Lorsque j’ai participé au championnat de Belgique. J’étais super contente d’arriver aussi loin. J’ai d’abord adoré l’ambiance de l’évènement. Ce genre de compétition englobe beaucoup de gens et c’est beaucoup plus strict que les autres compétitions. Je n’avais gagné qu’un combat mais j’étais contente. J’ai retrouvé des copines là-bas que je connaissais grâce au judo. Parce que le judo, c’est aussi des nouvelles rencontres.

Laura Vandewauwer.