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L’immersion en anglais, is it good for you?

Voilà maintenant 4 ans que le collège Jean XXIII propose l’immersion en anglais à partir de la troisième secondaire. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe, l’immersion est le fait de suivre certains cours dans une autre langue que celle parlée à l’école (dans ce cas-ci, en anglais). Les premiers élèves qui se sont engagés dans le projet sont maintenant en rhéto.  C’est donc le moment pour faire le point sur les avantages et inconvénients de ce projet et répondre aux questions d’élèves qui veulent suivre cette voie.

 

Interview de trois élèves qui ont choisi l’immersion

 

Comment t’appelles-tu ? En quelle classe es-tu ?

– Je m’appelle Aurélien et je suis en 6T2

– Je suis Marius de 3T5

– Mon nom est Laure et je suis en 4T4

Pourquoi as-tu choisi de suivre des cours en anglais ?

A : Je voulais apprendre l’anglais plus vite car cela permet de comprendre et de parler à la plupart des gens dans beaucoup de pays, de comprendre les livres, les vidéos, la télé, …en anglais et finalement de trouver plus facilement du travail.

M : D’abord pour l’apprentissage de l’anglais qui est la langue universelle mais aussi pour le voyage à Broadstairs et parce que ça fait bien sûr un CV. Et puis, ça me fait une motivation en plus à suivre les cours (il faut bien que je comprenne), ça rajoute du challenge et c’est de l’expérience et du savoir en plus, ce qui est toujours bien.

L : Disons que j’ai été très fortement encouragée par mes parents.

As-tu atteint tes objectifs ? Qu’est-ce que ça t’a apporté ?

L : J’ai progressé bien plus vite en anglais, j’ai plus écouté en classe et je dois moins réfléchir pour traduire de l’anglais au français, ça se fait presque automatiquement.

A : J’ose plus parler anglais, j’ai un meilleur accent, j’ai appris plus rapidement la langue et je traduis assez facilement.

M : Je n’ai suivi que 3 semaines de cours mais l’habitude d’entendre l’anglais fait progresser plus vite et puis on est forcé d’apprendre l’anglais pour suivre, ce qui est un peu radical mais très efficace !

Quel niveau avais-tu en anglais quand tu as rejoint le projet ? Était-ce difficile ?

M : Je pouvais comprendre les bases mais sans plus et je n’ai pas (encore) de grosses difficultés même si c’est plus difficile.

L : Mon niveau d’anglais était vraiment nul donc j’ai eu pas mal de grosses difficultés mais pas de grosse baisse de points.

A : Je n’avais clairement aucun niveau en anglais pourtant je n’ai pas eu d’énormes difficultés.

Combien de temps t’a-t-il fallu pour t’habituer ?

M : Pour l’instant j’ai déjà appris beaucoup de vocabulaire, c’est déjà ça.

A : Vers fin janvier de la première année, je comprenais la plupart de ce que disaient les profs et à la fin de l’année je comprenais tout (ou presque).

L : Vers carnaval j’étais habituée à l’anglais, je comprenais presque tout et je devinais le reste.

Vois-tu des inconvénients à ce choix ?

M : Je dois faire plus d’efforts (de concentration, de compréhension…) et je suis plus fatigué.

L : J’étais un peu perdue au début et je n’arrivais même pas à poser des questions.

A : On apprend plus lentement la matière au début.

Qu’est-ce qui devrait/pourrait être amélioré selon toi ?

L : Bien que les profs parlent pour la plupart parfaitement anglais et avec un bon accent, je crois qu’avec des « native speakers » (profs dont l’anglais est la langue usuelle) ce serait encore mieux.

A : Beaucoup d’entre nous apprécieraient avoir des « native speakers ». Le fait qu’on soit la première année joue sûrement un peu mais il y a eu des difficultés à trouver des remplaçants quand un prof était malade. Pour finir, on a perdu des heures en anglais en passant en cinquième (les heures de sciences) et je trouve ça dommage.

M : Je propose qu’on ait plus de cours d’anglais au début pour progresser et comprendre plus vite.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui voudraient suivre cette voie ?

A : Il faut bien écouter, ne pas avoir peur de se tromper, de s’exprimer ou de ne pas comprendre un mot : on peut toujours deviner.

M : Le plus important est de ne pas se décourager, c’est normal de galérer au début.

L : N’ayez pas peur de faire ce choix, immersion est prévu pour ceux qui ne savent pas parler anglais. Même si d’autres dans votre classe parlent très bien anglais, ils n’ont pas plus leur place que vous et vous finirez par les rattraper si vous persévérez.

As-tu autre chose à dire ?

M : Les profs sont géniaux, ils essayent vraiment de nous faire progresser et trouvent plein de trucs pour nous faire comprendre. Ils ne nous abandonnent pas et ne nous engueulent pas même si on ne comprend.

A : Même si ce choix me demande parfois plus de travail (par exemple, je prends plus de temps pour lire et comprendre un texte), je ne le regrette pas et j’en suis même fier.

L : Malgré l’obligation de mes parents et mes difficultés au début, je ne regrette pas d’avoir intégré le projet et je le referais même si c’était à moi de choisir.

Merci à vous trois d’avoir répondu à mes questions !

 

Vous trouverez dans un prochain article l’interview d’un prof d’immersion.

Nous souhaitons bonne chance aux élèves qui veulent suivre cette voie l’année prochaine et bon courage aux troisièmes qui entament cette année les cours en anglais !

Anaïs Larue

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