Les Mini-Entreprises, une aventure humaine

mini entr2Cette année, le collège Jean XXIII a la chance de compter en son sein sept mini-entreprises. Elles rassemblent des élèves de 6ème et de 5ème super motivés, fonceurs et amis. Avant de vous présenter les 7 entreprises de notre école dans de prochains articles, définissons ce qu’est la grande aventure de la Mini-entreprise.


L’idée des mini-entreprises date de 1929. Horace A. Moses, président de la Strathmore Paper Cie, a l’idée de créer un programme de mise en pratique d’une petite entreprise (learning by doing) à New York. Le projet remporte un franc succès et est exporté dans d’autres pays dont la France, la Grande-Bretagne et la Belgique. C’est un tel succès qu’une organisation européenne est constituée. Maintenant, elle se fait appeler Junior Achievement-Young Entreprise Europe qui réunit quarante-trois pays du monde entier. La Belgique compte deux groupes dans l’organisation Jeunes Entreprises : Vlaamse Jonge Ondernemingen VZW en Flandre, et Les Jeunes Entreprises ASBL en Wallonie et Bruxelles. Mais comment se crée une mini-entreprise ?

Tout d’abord, une mini-entreprise regroupe 7 à 15 amis de la même école avec une même idée en tête : démarrer le projet fou de lancer sur le marché un produit de leur fabrication. Le parcours du jeune entrepreneur se fait en 8 étapes.

Première étape : L’installation

Lorsque le groupe est formé, des réunions sont organisées pour, en premier lieu, établir la hiérarchisation et la répartition des tâches entre les participants de la mini-entreprise. Il faut élire l’administrateur délégué (le ‘chef’ de l’entreprise), les hauts responsables (directeurs commercial, financier, technique et des ressources humaines) et les employés. Le nom de la société peut déjà être établi mais, généralement, il est choisi en fonction du produit décidé.

Deuxième étape : Le choix du produit

Pour trouver l’idée d’un bon produit, l’équipe utilise la technique du brainstorming qui consiste à mettre par écrit toutes les idées du groupes, même les plus farfelues et décider en conséquence, tout en consultant les demandes du marché. Mais les mini-entreprises ne se limitent pas aux produits traditionnels. Elles peuvent aussi être musicales, organisant ainsi des concerts de groupes belges (MEM), ou théâtrales. Au collège Jean XXIII, nous comptons deux mini-entreprises musicales dont l’une a décidé d’innover en ajoutant un défilé de mode. Les groupes sont aidés de professionnels qui les guident dans leur parcours tout en n’interférant pas dans leurs grandes décisions. Si un doute persiste entre différents produits, l’entreprise peut alors réaliser auprès des éventuels clients une étude de faisabilité. Elle présente un prototype des produits sélectionnés et observe la réaction des gens. Cette étude peut être décisive pour le choix d’un produit. Une fois le choix fait, l’entreprise calcule les prix de revient et de vente. Elle établit un plan financier et ouvre un compte en banque.

Troisième étape : Les actions

Le directeur financier doit souscrire un capital de départ auprès de la banque pour financer le projet. Ce capital est divisé en plusieurs actions que l’entreprise doit vendre à des actionnaires. En d’autres termes, les actionnaires (personnes intéressées par le projet) financent l’entreprise en achetant une action. Ils ont un droit de regard sur le déroulement de l’entreprise et si le projet aboutit, auront droit à un retour de leur action plus des bénéfices. La vente d’action demande beaucoup de tact, de persuasion, les participants de l’entreprise doivent en parler avec justesse et trouver les mots pour convaincre les futurs actionnaires. Une action se vend cinq euro. Chaque jeune actionnaire a la possibilité de vendre neuf actions. L’argent est confié au directeur financier qui l’entrepose à la banque.

Quatrième étape : L’assemblée générale

Une première assemblée générale est organisée pour réunir tous les actionnaires et leur présenter le projet (le produit, le prix de vente, l’organisation, etc.). J’ai eu la chance d’assister à la première assemblée générale des mini-entreprises de Jean XXIII, le 24 novembre aux auditoires de l’UCL. Les sept entreprises ont chacune magnifiquement présenté leur produit, leur organisation et leur plan financier par des “powerpoints” tout en répondant aux éventuelles questions des actionnaires.

Cinquième étape : Les premières ventes

La réalisation du produit est terminée, il reste maintenant à le vendre. Les jeunes entreprises visent les marchés (surtout en période festive comme Noël), leur propre milieu à savoir l’école, les supermarchés, galeries commerçantes, … Les entrepreneurs sont créatifs, ils décorent leur stand pour attirer un maximum de clients et se faire connaître. La première rencontre avec les clients peut être tout aussi douloureuse que géniale. Si le produit ne marche pas, il est peut-être temps de réévaluer les objectifs, si c’est un franc succès, le temps de foncer et de s’améliorer pour un plus grand bénéfice encore.

Sixième étape : Evaluation

Les résultats des premières ventes sont communiqués (documents administratifs, comptables, …) aux actionnaires et aux responsables du projet. Le projet progresse ou décline, tout y est transcrit. Il est possible que le groupe s’effondre ou au contraire qu’il s’agrandisse. Pour sauver le groupe, de nouvelles décisions peuvent être prises dont la réorganisation complète de la hiérarchisation de l’entreprise. Si les désastres perdurent, il est à craindre une faillite.

Septième étape : Les encouragements

Cette aventure est loin d’être sans difficultés. C’est un travail d’adulte, une expérience professionnelle avant l’heure. Les étudiants peuvent se décourager. Il est alors du rôle de l’administrateur délégué de soutenir ses entrepreneurs. En tant que ‘chef ‘, il soutient ses camarades et leur redonne confiance en leur projet. Les ventes reprennent de plus belle.

Huitième étape : Fin

Les neuf mois sont passés. L’aventure s’achève. Les actionnaires reçoivent les résultats de leur confiance. Lors de l’assemblée générale de clôture, les actionnaires reçoivent en retour leur investissement plus les éventuels bénéfices. L’organisation Jeunes Entreprises remet à chaque participant de cette magnifique expérience un certificat du Jeune Entrepreneur. C’est l’heure des adieux.

Le 12 mai 2010 aura lieu le concours de la Mini-Entreprise. Chaque mini-entreprise aura l’occasion de prouver devant un jury de professionnels qu’elle est LA meilleure. Le 2 mars 2010, les entrepreneurs pourront passer l’examen “Young Enterprise International Examination”. Il s’agit d’un examen sur les connaissances d’organisation d’une mini-entreprise, en anglais. Cet examen est organisé de par la collaboration entre LJE et l’université de Cambridge (un petit plus pour le C.V. si l’examen est réussi).

Rendez-vous pour le prochain article sur la présentation de Hutling, mini-entreprise du Collège Jean XXIII.

Laura Vandewauwer.

Source : brochure Le défi de la rentrée des mini-entreprises.

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